Publié le 20 Août 2021

Chapitre 5 – Le monstre est absent.

Je lui fais prendre un bain, son corps nu collé sur le mien.

Je lui masse le dos. Je l’embrasse dans le cou. La joie, le bonheur et la confusion émanent de son corps.

Elle se retourne partiellement pour s’appuyer sur mon épaule. Elle veut me poser une question. Je l’embrasse – je n’ai pas envie de répondre à des questions. J’essuie la mousse sur ses seins et ma bouche se dirige vers ceux-ci, je les embrasse et les lèche tendrement.

Je sors du bain, et elle fait de même. Je lui dis de ne pas bouger. Je l’essuie doucement jusqu’à ce qu’elle soit complètement asséchée. Elle sent la lavande. Je la soulève et l’amène vers la cuisine. Je la dépose sur l’îlot en marbre et lui demande de se coucher. Sa tête à l’envers, face à moi. Elle est prête pour la séance, c’est lisible dans ses yeux. Elle s’attend à ce que je lui dise « la séance commence maintenant » et que je lui insère mon troisième doigt au fond de sa trachée. Elle est prise au dépourvu lorsque je la fais pivoter dans l’autre direction. Ces jambes sont face à moi. Je m’assois sur l’un des tabourets adjacents à l’îlot. J’agrippe ses deux jambes et je la fais glisser vers moi. Elle ne comprend pas. Mes lèvres rendent visite à son vagin. Elle frémit. J’y insère mes doigts tout en continuant de travailler avec mes lèvres. L’incompréhension de la situation la rend encore plus apte à perdre le contrôle. Je joue avec elle afin de ne pas la faire jouir trop vite – je contrôle son plaisir. Elle jouit. Je la rejoins et me couche sur l’interminable îlot. On s’embrasse. Elle veut me questionner, mais j’appose mon index sur sa lèvre supérieure. Elle a compris, je ne veux pas qu’elle me questionne et elle respecte ma silencieuse demande.

Je lui demande d’aller s’habiller. Elle confirme avec moi que j’approuve sa tenue vestimentaire. Cette tenue est révélatrice – j’adore donc j’approuve. Je l’amène sans la prévenir dans un mystérieux bar kinda speakeasy caché dans le garde-robe d’un tailleur pour hommes haut de gamme. Ensuite au Vin Papillon. Nous parlons, nous rions. Nous terminons la soirée avec quelques verres de vin à la buvette chez Simone. Une heure de quart du matin, déjà. Je la raccompagne chez elle et je rentre chez moi, une larme cachée dans l’œil.

Le monstre était absent – le comprend-elle? Non. Elle rentrera chez elle avec des milliers de questions en tête, le disque dur qui rotationne à une vitesse folle. Je la torture même lorsque le monstre est absent…