Certaines soumises me demandent régulièrement, comment c’est être un homme dominant? Je leur réponds que ce n’est rien de différent que n’importe quelle autre relation. C’est un mensonge – un mensonge parmi tant d’autres. Maintenant, je suis désolé qu’elle le sache.

Dans ce blog, je conserverais mon anonymat. Je crois que l’anonymat me permettra de décrire mes émotions le plus honnêtement possible. De plus c’est ce que j’ai garanti à mes soumises de manière contractuelle.

Non, être dominant et pratiquer le BDSM en 2020 n’est pas une chose facile. Certaines personnes ont une ouverture d’esprit grandissante à cette idée et c’est tout le contraire pour d’autres. Certes, FiftyShadeOrGrey a permis à plusieurs de découvrir ce type de relation, mais pour certains c’est encore très tabou. Également, beaucoup croient que cela se produira exactement comme dans cette série de livres/films avec tous les flaflas. Hélas, mes gouts sont bien différents. Combien d’entre elles pensent que le tout sera exactement identique? Beaucoup.

C’est pourquoi je dois élaborer une stratégie subtile lorsque je rencontre une nouvelle fille afin de trouver un point d’entrée pour discuter de ce sujet et ainsi prévenir tout malentendu. Autrement, si je ne le fais pas (oui, j’ai essayé), 90% des rencontres que je fais mènent à un échec automatique au moment où nous finissions à la chambre à coucher. Pourquoi? Parce qu’avant de débuter une relation sexuelle, je préfère clarifier les éléments, de sorte à ce que tout soit clair. Je tente de le faire d’avance et non juste avant l’acte de sorte à éviter que ce soit “garroché tout d’un coup” et que le flow soit rompu. C’est donc là raison pourquoi je cherche un point d’entrée afin d’avoir une discussion claire,  courte et concise – de sorte à mettre rapidement au courant la femme que je rencontre, que mes gouts sont très particuliers. L’autre raison c’est le consentement; élément très important pour moi. Il y aussi le fait que lorsque tu as certains goûts comme c’est le cas pour moi, avoir une érection grâce à de la douceur et des câlins ce n’est pas nécessairement possible. Une parabole serait de pensée à quelqu’un d’homosexuel qui essaierait d’avoir du sexe avec une personne d’un autre sexe.

Alors, lorsque j’en parle, certaine écoutent et sont intéressés, d’autres fuient instantanément, mais d’autre fuit le jour J. Celle qui fuit instantanément sont exactement la raison pourquoi je prends le temps d’en parler hâtivement. Certaines d’entre elles sont courtoises et compréhensives, d’autres non. « T’es un esti de fucké, décaliss ». « Ish, t’es pas ben dans tête ». D’autres d’entre elles ont davantage de classe, d’ouverture d’esprit et surtout, de respect. « Je comprends totalement tes goûts! Tu fais bien d’en parler tout de suite, ça évite un paquet de complication. Malheureusement ça ne concorde pas dans ce que je recherche. Je te souhaite bonne chance dans tes recherches ». Oui, oui, il y a encore des gens avec de la classe en 2020. De la classe, cette chose étant presque rendue mythique au vingt et unième siècle. Aussi, je crois que celles qui ont une réaction totalement excessive et qui m’insultent lorsque j’en parle ne réalisent pas les dommages psychologiques qu’ils peuvent apporter à un homme. Mesdames, les hommes ont des émotions aussi. Si par exemple vous insultiez un homme homosexuel de la même manière, comment pensez-vous qu’il se sentirait? Se faire insulter sur un élément totalement incontrôlable qu’est son orientation/attirance/goût sexuelle, choses qu’il a probablement pris un long moment pour finir par l’assumer ouvertement ou qu’il n’a peut-être pas du tout acceptées encore. Je ne me réfugierais jamais dans la tristesse et la rancœur, alors ce genre de propos sont vite oubliés pour moi – heureusement. Les émotions ne sont pas vraiment présentes dans ma vie et c’est parfois un problème, mais souvent un avantage. Je n’ai pas vraiment d’émotion, la tristesse, la mort, la peur sont des choses qui me laissent totalement indifférent. Est-ce que c’est pour fuir quelques choses? Si je le savais, je vous le dirais. Ma psy que je côtoie depuis près de 10 ans ne le sait probablement pas plus. 

Et puis oui, il y a celle qui fuit le jour J – qui souhaite connaitre tous mes secrets pour ensuite s’enfuir avec ceux-ci.

Que crois-je des filles qui fuient au jour J? J’imagine qu’elles ont joué le jeu jusqu’au jour J pour obtenir de l’information. Certaines me questionnent plus en profondeur par rapport à mes gouts. Je leur mentionne certains détails et elles me disent que c’est intéressant, parfois avec beaucoup d’enthousiasme d’autre fois moins. Le jour J, au moment de l’acte, souvent tout va bien jusqu’à ce qu’on arrive au moment d’effectuer une action spécifique, et là, la réaction de la dame est « ouf, on fera telle chose une autre fois ». Pourtant on en avait parlé et la réponse était positive. C’est ce jour où j’ai compris qu’il fallait que je mette en place des balises. J’ai donc créé le contrat. Le fameux contrat.

Mais pourquoi? Mais pourquoi un contrat? Parce que le consentement est ma priorité. Jamais je ne prendrais une fille par surprise vis-à-vis mes gouts, vous comprendrez ainsi que d’avoir un one night avec une inconnue, est totalement impossible pour moi ou presque. Ne pas parler et confirmer le désir d’une femme à pratiquer ce que j’aime n’est pas une option. (Parenthèse; le contrat est souvent l’élément qui permet aux demoiselles de faire le lien entre Fifty Shade Of Grey et mon type de relation). Revenons à nos moutons. Pourquoi le consentement est ma priorité? Parce que les femmes méritent le respect qu’il leur est dû.

Ce n’est pas exactement la raison de pourquoi ce n’est pas/plus facile d’être un dominant en 2020. Non, ce n’est pas parce que les femmes méritent du respect, le respect c’est la base. Ce n’est pas facile parce que les limites sont de plus en plus floues. Les limites sont floues parce que bon nombre de dénonciations ont eu lieu dans les dernières années, notamment avec le mouvement #MeToo. Le mouvement n’est pas négatif à mes yeux, c’est positif même. Hélas, certaines personnes adeptes de la victimisation y ont fortement adhéré, et ce, en excès.

Certains abus ont lieu, autant sur les hommes que les femmes. Certes les abus sur les femmes sont plus fréquents que sur les hommes, hélas le contraire se produit également. Détrompez-vous, je suis conscient que la comparaison semble médiocre. C’est un peu comme prétendre que le mouvement BLM est nul parce que All Live Matter. Oui, toutes les vies sont importantes, celle des blancs, des asiatiques, des gens de race noire, arabes, des golden retriever et des aliens. Mais non, ce ne sont pas toutes les vies qui sont à risque. Les personnes de race noire sont visiblement des personnes davantage victimes de préjugé et de préjudice. Donc oui, sur un plan similaire, les hommes et les femmes sont victimes d’abus, mais (probablement que) les femmes en sont davantage victimes. Jusque là, il n’y a pas de problème. Le problème survient quand certaines femmes se prétendent victimes et n’en sont pas réellement. Des gestes horribles ont été commis à l’endroit des femmes et j’en conviens. Quand je pense à la séquestration, viol et meurtre de Junko Furuta, le cœur me lève et ma soif de justice vient à ébullition.

Il y a l’extrême opposé, l’envers de la médaille de ses nombreuses dénonciations : ces (rare) femmes qui se victimisent. Celle qui prétend qu’un homme a été irrespectueux ou accuse d’inconduite sexuelle un homme sans raison réel. Eh oui, en tentant d’ouvrir discrètement la porte pour amener une conversation en lien au sexe avec la seule intention de confirmer que la dame soit réellement intéressée par moi incluant mes goûts sexuels, beaucoup m’ont mentionné que j’étais inapproprié alors que tout ce que j’essayais de faire était de confirmer le désire – ou non, de celle-ci pour ce genre de pratique. Évidemment, si je tente d’ouvrir cette porte, c’est uniquement lorsque le niveau de flirt ou la lorsque la rencontre a avancé au minimum a un point où j’ai trouvé pertinent d’en parler. Certains hommes iraient comme suit « Salut, ça va bien? Hey, j’ai vraiment envie de t’attacher et de te défoncer la gueule avec mon pénis ». Mais, PAS MOI et ça ne sera jamais moi. Je préfère subtilement dire à la femme si elle me demande quels sont mes intérêts d’ajouter une ligne de plus à la description de mes passions et intérêts et dire « aussi, j’aime le sexe, comme tous les gars, haha – quoi qu’un peu plus particulier dans mon cas ». En général, ça ouvre la conversation à tout coup.

J’ai dans ma vie, rencontré des femmes d’une grande classe et aussi très easy going. J’ai également rencontré les pires. Celle avec qui tu couches un soir, et qui par la suite est en maudit parce que tu l’embrasses 2 jours après quand tu la revois. « BEN VOYONS, tu n’as pas renouvelé mon contentement » tout en me citant un article d’ÉducLaLoi. D’autres sont hyper simples et easy going. Si les femmes (et les hommes) deviennent rigides, trop rigides, bien, les hommes n’auront plus envie de les aborder. Il est presque mal vu aujourd’hui de voir une fille dans le métro ou dans la rue et de lui dire « Wow! J’veux juste te dire que t’es vraiment, mais vraiment très jolie. » Beaucoup vont le prendre avec gentillesse, d’autre non et vont ignorer la personne et même certaines vont insulter l’homme en retour.

La limite? Elle est où? La vérité, c’est que la limite est différente pour tout le monde. Je me suis amusé à effectuer un petit sondage discret dans mon entourage. Sondage qui va de suit. « Si vous êtes en couple avec le même homme depuis 5 ans, et que celui-ci un matin vous réveille la tête sous les couvertes en vous mangeant, comment réagissez-vous? Est-ce inapproprié? Est-ce correct? »

• Certaines m’ont dit, ça dépend, mais ouais, si ça fait 5 ans que c’est mon chum c’est ben correct, c’est même le fun.
• Certaines m’ont dit, voyons, ça ne se fait pas, il devrait le demander avant, on ne fait pas quelqu’un quelques choses sans le demander.
• Certaines m’ont dit, bah, ça va, mais si je lui demande d’arrêter je veux qu’il respecte ça.
• Certaines m’ont dit, bah, ça dépend du contexte, si ça fait 5 ans qu’on est ensemble, mais qu’on n’a pas couché ensemble depuis 3 mois et qu’on est sur le point de se laisser, ça s’fait pas.
• Certaines m’ont dit, voyons, c’est mon chum, j’espère ben qu’il va me gâter par surprise de temps à autre! Best BF ever.

Ça m’a permis de réaliser que l’opinion des femmes est totalement différente de l’une à l’autre. Certaines d’entre elles m’ont même mentionné qu’elle exigerait que leur copain demande leur autorisation avant de les embrasser chaque jour, et ce même si elle était en couple depuis 10 ans. Wait what?! Personnellement, je n’ai jamais été en maudit qu’une femme me réveille le matin avec ses lèvres bien serrées autour mon pénis. Croyez-le ou non, un jour je me suis demandé si j’étais fou de penser comme ça. Aujourd’hui, je vis bien avec mes gouts, mes opinions et je crois avoir un grand niveau de respect pour les femmes à même titre que j’ai du respect pour tous les humains sur cette terre et même pour ceux en orbite de la terre.

Ouais, mais que contient le contrat?

Le contrat contient les détails des éléments que j’aimerais pratiquer avec la femme. En général le contrat est d’une durée d’un mois et parfois renouvelée. Pourquoi une durée fixe? Parce que les femmes ont une malencontreuse habitude de tomber en amour des hommes dominants. Je lisais une étude qui démontrait que les chats ignorés voir mal traité par leurs maitres sécrétaient davantage de sérotonine au moment ou leur maitre leur donnait de l’affection, de la tendresse et de bonnes intentions. Est-ce pareil pour les femmes? J’aurais tendance à dire oui – selon ce que j’ai vécu #ThisIsNotRocketSciense. Je choisis mes soumises et je ne les invite jamais chez moi en raison d’événement étant survenu il y a un certain temps. Comme tout contrat légal, on y ajoute des clauses pour se protéger au fur et à mesure que les choses évoluent. Par exemple quand des gens ont abusé, trouvé une ouverture ou une faille. On précise également dans le contrat la disponibilité des soumises, le langage et les noms qui seront utilisés en privé et ceux prohibés lors de sortie publique. On parle de safeword. On parle d’exclusivité pendant la période ciblée par le contrat. On parle de test pour les ITS. Elles ont le devoir de me donner leur disponibilité le lundi avant 18h afin de booker la semaine suivante. Je sélectionne en moyenne 5 – 15 heures par semaines. On parle également de confidentialité dans l’annexe entente de non-divulgation et c’est pour cette raison que je conserve mon anonymat sur ce blog.

Mes goûts c’est quoi? Mes goûts sont des trucs avec lesquels je vis très bien certaines journées. Mes gouts sont des trucs avec lesquels je vis très mal d’autres journées. Mes goûts sont ce qui me donne envie de pleurer à chaque fois que je viens de me vider grâce à l’une d’entre elles. D’autres fois, non. J’imagine que mon niveau de malaise varie de comment j’ai traité la femme au lit.

Mais en détail, c’est quoi mes goûts? Tu vas peut-être le savoir. Sois patient(e). Ma tête n’est pas rendue là.